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AQUAPONIE : Rencontre entre « horticulture et aquaculture » pour tester « le produire autrement »

Lauréat  d’un appel à projet national pour la présentation d’une démarche  innovante baptisée  APIVA (pour  « AquaPonie Innovation Végétale et Aquaculture »), le Lycée Louis Pasteur de La Canourgue et ses partenaires d’instituts techniques et de recherche  (ITAVI, CIRAD, INRA, ASTREDHOR) conduisent un programme d’expérimentations sur 2 pilotes en eau tempérée (5m3 d’élevage et 15m² de production) et eau froide (15m3 d’élevage et serre de 400m²).

L’objectif majeur de ce programme est de démontrer la faisabilité technico-économique d’associations de poissons et de plantes comestibles. Ces co-productions sont étudiées en système recirculé permettant de réduire fortement les besoins en eau du milieu naturel, réduire les rejets et obtenir une eau d’élevage de qualité piscicole grâce au processus de phytoépuration. Le couplage de 2 productions (animale et végétale) nécessite de tester différentes espèces  (carpe, truite et esturgeon) en « symbiose » avec différents végétaux de manière simultanée ou successive (cresson, plantes aromatiques, salades, fraises). Les structures de production hors-sol (tables à marée, plateaux flottants, pots géotextiles), les bilans de masse (azote, phosphore), les ratio kg aliment/surface plantée, les rendements aquacoles et horticoles, la qualité sanitaire et organoleptique des produits, les coûts de production constituent les sujets d’étude de ce programme pluri-annuel.

Des modes de culture diversifiés et des productions remarquables de légumes.

Les scenarii de production de la nouvelle serre donnent depuis 2 ans des résultats spectaculaires qui « bousculent » les fondements de la culture hors-sol conventionnelle. Aucun engrais chimique, aucun pesticide, ni ajout d’acide pour abaisser le pH pour l’assimilation minérale, mais la présence d’une population de micro-organismes générée par la production aquacole, la mise en place d’une ruche, la conduite de biocontrôle (avec auxiliaires de  cultures), la création de bandes fleuries, permettent d’optimiser les processus physiologiques des végétaux tout en maintenant un environnement propice aux poissons. Les productions obtenues sont équivalentes ou supérieures à celles obtenues en système conventionnel plein champ sans la pénibilité du travail puisque les légumes et fruits poussent à « hauteur d’homme » : des salades à 500g de poids moyen sur 4-6 semaines, des rendements en fraises de plus de 500g/plant sur la saison de production, une qualité bactériologique identique à celle de végétaux crus désinfectés de restauration collective, une qualité sensorielle digne des produits « saveurs de l’année » …

Site internet APIVA
Site internet Hortipaysages

Contacts

Catherine Lejolivet, référent du projet APIVA sur le site de La Canourgue: catherine.lejolivet@educagri.fr